« Après des années d’études de Design, un master en design d’objet et un master en histoire des techniques au conservatoire des Arts et Métiers à Paris, je décide de retourner loin des concepts abstraits du monde industriel dans l’atelier parental pour travailler la terre, comme un besoin de retourner aux valeurs sûres d’une matière naturelle et concrète.
Sa démarche
Riche du travail de l’objet et de l’expérience de mes parents tout deux céramistes, j’ai commencé à travailler la terre à la plaque et aux colombins en réalisant des accessoires de modes tels des boutons ou des bijoux ainsi que des boites de petite taille en pratiquant une cuisson raku en fosse à feu. Pour répondre à une clientèle professionnelle du monde de la couture et de l’artisanat d’art, j’ai développé une grande gamme de coloris avec des émaux retravaillés par mélange ou adjonction d’oxydes et de nitrates.
Suite à ma participation à un concours lors d’un marché de potiers, je saute le pas vers des pièces plus grandes, plus sculpturales et c’est le déclic. Je travaille toujours aux colombins, mes pièces évoluent au fur et à mesure qu’elles s’élèvent. Je n’ai pas d’idée précise quant à l’aspect final de mes pièces et je ne leur confère aucune symbolique ou dénomination. J’aime entendre le public présent lors des expositions me dire ce qu’il y voit, ce qu’il comprend. Mes sculptures sont comme des supports à l‘imaginaire où chacun peut y voir ce qu’il a envie d’y voir.
Ses techniques
Aujourd’hui je m’éloigne de plus en plus de l’émaillage pour me tourner vers l’enfumage seul. J’aime expérimenter et je découvre petit à petit des techniques me permettant de nuancer mon enfumage sur une même pièce. Les terres colorées m’intéressent également et je suis dans une phase de recherche vers des enfumages colorés. »